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Après quelques belles randonnées les premiers jours de ma présence au Pays Basque, je me suis rendu compte que si je voulais voir et photographier un maximum de sites que je m’étais noté dans ma liste (après de multiples recherches sur internet et dans des guides papiers), il me faudrait choisir entre les circuits de randonnées et les virées en voiture pour chacun de ces lieux. C’est ainsi que, pour la première fois de mon séjour, j’ai décidé de privilégier une sortie en voiture et d’emprunter la route des Ports de Cize, à la sortie de Saint-Jean-Pied-de-Port, afin de pouvoir découvrir plusieurs sites intéressants inscrits sur ma liste des choses à faire/voir dans le coin, ainsi que les magnifiques panoramas dont je pourrai profiter sur ces routes montagneuses.

Pour cette sortie sur la route des Ports de Cize, le choix de la voiture s’est imposé très rapidement. À la base, j’avais envisagé de faire une randonnée autour du Mont Urkulu (j’aurai donc, de toute manière, emprunté le même chemin en voiture) mais les quelques images satellites et photos que j’avais pu voir depuis ce point d’intérêt ne m’avais pas plus convaincu que cela. De plus, il y avait encore un fort vent et une belle brume ce jour-là donc je me suis dit que faire une boucle en voiture me permettrait de continuer à profiter du beau temps, tout en reposant mon corps entre deux randonnées. Je pouvais ainsi continuer à découvrir le coin, faire de jolies photos de paysages et, pourquoi pas, repérer les meilleurs sites pour de futures randonnées.

 

– À la Découverte de la Route des Ports de Cize –

[D428 d’Uhart-Cize jusqu’à la source de la Nive, puis D301 pour finir.]

À la sortie de Saint-Jean-Pied-de-Port, j’ai pris la D428, qui marque le début de la route des Ports de Cize. C’est également par cette route que les pèlerins continuent leur chemin vers Pampelune, puis Saint-Jacques-de-Compostelle. Je doublerai d’ailleurs plusieurs courageux randonneurs durant les premiers kilomètres sur cette route qui, après quelques lacets, offre de magnifiques vues sur les reliefs alentours où l’on peut encore apercevoir quelques maisons et fermes isolées. Celles-ci se feront plus rares au fil des kilomètres, laissant la place à des sommets plus bruts, plus rocailleux.

 

 

Après seulement quelques minutes de route, alors que j’arrive quasiment à hauteur du Pic d’Orisson, j’aperçois les premiers pottoks. Ces poneys basques présents depuis des millénaires dans ces montagnes sont tranquillement en train de brouter, se déplaçant parfois d’un endroit à un autre, en totale liberté. Ma présence ne les dérange presque pas (tout juste l’un d’entre eux lève-t-il la tête pour voir ce qu’il se passe) et j’en profite donc pour réaliser mes premiers portraits animaliers de la journée. Ce sera un bon entrainement pour la suite de mon périple car je vais en croiser plus d’un de ces équidés.

 

 

Au niveau du Pic d’Orisson, j’arrive au premier lieu d’intérêt que je m’étais noté sur le parcours. Il s’agit d’une statue de la vierge Marie qui domine les vallées alentours. Outre le côté symbolique de cette statue pour les randonneurs qui empruntent l’un des chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle, je trouve que sa présence ici, sans fioriture (dans son jus comme on dit), renforce cette sensation d’humilité qu’il nous faut avoir face à la nature qui nous entoure. Nous sommes bien petits face à elle (la Terre Mère comme l’appellent certains) et, quoi qu’on dise ou qu’on fasse, ce sera toujours elle qui en sortira gagnante.

 

 

Après ce petit arrêt auprès de la Vierge d’Orisson, je reprends la route et continue d’être saisi par la beauté des paysages et par ces pottoks qui paissent tranquillement sur le bord de la route, nullement dérangés par tous ces randonneurs et ces véhicules qui passent à côté d’eux. D’ailleurs, l’un d’entre eux s’avèrera un peu plus curieux que les autres et, profitant que je me sois arrêté quelques instants sur le bas-côté, décidera de se rapprocher à 2-3m de moi. Etait-ce par curiosité ? Etait-ce pour voir si j’allais le nourrir ? Il est probable que quelques randonneurs leurs donnent à manger, parfois…

 

 

Je continue ensuite mon chemin vers le Mont Urkulu, qui marque la frontière avec l’Espagne, et à peine devine-je ses premiers reliefs que je croise un nouveau troupeau de pottoks, en plus grand nombre que les fois précédentes. Parsemés en quelques petits groupes, certains poneys se trouvent à quelques centaines de mètres de la route, mais d’autres sont juste à côté de celle-ci, me permettant de réaliser quelques portraits intéressants, dans lesquels j’essaye d’intégrer parfois l’Urkulu en arrière-plan. Une nouvelle fois, je respecte leur calme et essaye de les déranger le moins possible.

 

 

Quelques centaines de mètres plus loin, je me gare au pied de la Tour d’Urkulu dont je devine les ruines juste au-dessus de moi. J’hésite à y monter mais un rapide coup d’oeil du côté espagnol me permet de distinguer une brume qui empêche de voir et capturer correctement le paysage alentours. Ce n’est pas grave, je me note de revenir une prochaine fois pour découvrir les panoramas visibles depuis les ruines de la tour. Et puis, alors que je revenais vers ma voiture, deux pottoks, curieux, sont apparus et se sont prêtés à un petit shooting improvisé. Mais de loin seulement, il ne faut pas abuser non plus…

 

 

Après cette petite pause shooting avec ces deux pottoks curieux au point culminant de ma boucle, je reprends la route vers la source de la Nive et la descente m’offre, une fois encore, de magnifiques vues sur les montagnes alentours (dont certaines en haut desquelles je suis passé quelques instants auparavant) : Urdanazburu, Pic d’Orisson et Errozate, pour ne citer qu’elles. Les lumières sont toujours aussi belles, les contrastes saisissants et les couleurs magnifiques… je crois que je ne m’en lasserais pas de sitôt (du moins pas pendant toute la durée de ce séjour, au moins).

 

 

Enfin, pour terminer ce périple, j’arrive au départ de la petite randonnée qui mène à la source de la Nive. Cette balade me prendra environ 1h (AR), plus le temps de faire quelques photos au niveau de la sortie de la source. Car, même si je pense que ce n’était pas la meilleure période pour photographier cet endroit (il avait peu plu depuis de nombreux mois donc le débit d’eau — et le niveau d’eau — était assez faible). Mais cette petite balade à l’abri du vent m’aura permis de me dégourdir les jambes, de faire la rencontre de Pedro (l’âne bavard) et de découvrir de jolis petits poussins qui jouaient dans la cours d’une ferme.

 

 

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