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Pour mon premier coucher de soleil de ce séjour au Pays Basque, je me suis rendu du côté de Biarritz, et plus précisément au rocher de la Vierge. Je venais de terminer une grosse journée de marche avec un tour dans Bayonne le matin et une balade le long de la côte à Biarritz l’après-midi. Au total, j’avais fait plus de 20 kilomètres à pied dans les belles ruelles du centre-ville de Bayonne et le long de la côte atlantique, à Biarritz. Je ne vous cache pas que j’en avais plein les pattes mais j’avais les yeux grands ouverts par toutes ces belles scènes, ces beaux panoramas que j’avais pu découvrir ce jour-là. Et surtout, j’avais repéré plein de jolis spots pour de futurs couchers de soleil sur la côte basque, à commencer par celui de cette fin de journée au rocher de la Vierge.

Comme je n’avais pas prévu précisément le temps que ces deux balades me prendraient, lorsque j’ai terminé celles-ci il me restait encore plus d’une heure et demi avant l’heure du coucher de soleil (soit environ 45 minutes de battement avant le « vrai » début du sunset). Ayant déjà pu repérer les lieux plus tôt dans l’après-midi, j’ai installé mon premier boitier sur un trépied au tout début de la passerelle Eiffel qui mène au rocher de la Vierge, avec le 16-35mm monté dessus (bloqué à 17mm après que la bague de zoom ait cessé de fonctionner suite à la dernière sortie). Et j’ai pris mon deuxième boitier à la main, en prévoyant d’alterner les objectifs montés dessus (tantôt avec le 24-70mm et tantôt avec le 70-200mm, pour varier les angles de prises de vue).

 

– Coucher de Soleil au Rocher de la Vierge, à Biarritz –

À mon retour au rocher de la Vierge, après être allé chercher le reste de mon matériel conservé la journée dans le véhicule, je vois qu’il y a toujours cette ligne de ciel un petit peu plus dégagée au-dessus des côtes espagnoles. J’en profite donc, après m’être installé, pour réaliser quelques photos de cette ligne jaune, coincé entre le gris des nuages et le bleu de l’océan. J’en profite également pour réaliser un premier panoramique (assemblage de photos prises à la verticale pour capturer un panorama horizontale dans ce cas) en incluant la Villa Belza, qui se trouve à ma gauche, et le rocher de la Vierge, à ma droite.

 

 

Tout doucement, le soleil descend dans le ciel et la trouée au-dessus des montagnes espagnoles des Trois Couronnes et du Jaizkibel se pare alors d’un jaune de plus en plus soutenu. Le ciel derrière le rocher de la Vierge est également intéressant, bien que moins coloré pour l’instant que celui au-dessus des côtes espagnoles. Je décide donc de réaliser quelques photos du rocher et de la statue, et, tant que j’ai le 70-200mm de monté sur mon second boitier, de faire des cadrages un peu plus serrés sur les autres principaux éléments qui m’entourent : la Villa Belza, les Trois Couronnes et le Jaizkibel.

 

 

Encore quelques minutes et ça y est ! Le soleil réussi à percer dans le ciel, presque au-dessus du Jaizkibel. Il offre alors de jolis reflets dorés sur la mer et m’invite à penser et cadrer mes photographies différemment pour intégrer ce nouvel élément. Pendant cette attente, j’ai également remarqué qu’une petite zone du ciel situé derrière la statue de la Vierge s’était dégagée. Je décide donc de faire de nouvelles photos du rocher et de la statue avec ce bel arrière-plan qui va se parer de différentes couleurs au gré de la descente du soleil dans le ciel. Même la Villa Belza profite de ces nouvelles lueurs…

 

 

Enfin arrive le moment que je préfère dans un coucher de soleil. Quand le soleil disparait derrière l’horizon, c’est généralement dans les quelques instants qui suivent que les couleur sont les plus magiques. Ce soir-là, j’ai de la chance car je profite d’une trouée dans le ciel derrière le rocher de la Vierge pour capturer l’évolution des couleurs. Et je fait varier leur intensité (de vive à pastel) grâce au réglage de l’exposition sur mon appareil photo. Plus je laisse rentrer de lumière, plus les couleurs semblent douces et virer vers le pastel. À contrario, moins je laisse rentrer de lumière, plus elles paraissent intenses et vives.

 

 

Le coucher de soleil commence à toucher à sa fin et les variations de teintes se poursuivent dans le ciel. D’ailleurs, je remarque que même celui-ci a évolué pendant la durée de ce sunset et affiche maintenant quelques nuages moutonneux au-dessus de nos têtes au lieu des gros nuages gris à mon installation. L’horizon commence à rougir sérieusement et je me mets à alors espérer de dernières lueurs magiques, comme il peut y en avoir parfois lors d’un coucher de soleil avec la présence de gros nuages dans le ciel (elles ne durent alors généralement que quelques secondes et il faut être — très — réactif).

 

 

Alors que je discute depuis plusieurs minutes avec un charmant monsieur (voir plus bas), nous nous disons que les couleurs magiques espérées ne semblent pas vouloir se montrer. Puis, tout d’un coup, sur notre gauche se dessine une petite lueur rouge dans le ciel. Je la fais alors remarquer au monsieur et, sachant tous les deux que nous n’aurions que quelques secondes pour capturer cet événement exceptionnel, nous reprenons nos boitiers et déclenchons en rafales, en variant les cadrages et les réglages. Dans ces instants très éphémères, il faut y aller, suivre son instinct et on verra le résultat après.

 

 

La nuit commence à tomber. Je me dis que pour ce premier coucher de soleil, j’ai été gâté. J’ai eu de belles couleurs, j’ai fait une belle rencontre et j’ai eu de belles discussions sur le Pays Basque et la Bretagne. Je commence alors à ranger mon matériel dans mon sac pour repartir vers ma voiture mais une intuition me dit de conserver l’appareil photo sur le trépied car il y a une dernière photo à faire (sur place car je n’ai plus la force de refaire une longue marche pour des photos de nuit dans Biarritz). Et effectivement, au pied de l’aquarium il y a une belle vue sur le Gamaritz (au premier plan) et le Phare (en arrière-plan).

 

 

La Rencontre du Jour

Alors que cela fait quelques minutes que je suis installé à l’entrée de la passerelle Eiffel, qui mène au rocher de la Vierge, un monsieur d’un certain âge regarde mon matériel puis m’aborde et commence à me poser des questions sur celui-ci et mon métier de photographe. Petit à petit, il m’explique qu’il ne peut plus trop marcher ces derniers temps mais qu’il essaye de sortir à chaque fois qu’il le peut pour photographier les couchers de soleil sur la côte basque. Il habite à Biarritz mais il a passé un peu de temps en Bretagne lorsqu’il était plus jeune. La discussion portera donc sur le Pays Basque, que je commence tout juste à découvrir, et la Bretagne, qui lui rappelle son passé. Nous sommes ainsi resté côte à côte tout au long du coucher de soleil, tantôt à discuter, tantôt à réaliser des photos et tantôt en faisant les deux en même temps. Un beau et précieux moment de partage que j’ai plaisir à me remémorer au moment d’écrire ces lignes, plusieurs semaines après cette rencontre.

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