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Le lendemain de ma belle et longue ballade dans les rues de Bilbao, et alors que la météo était, pour la deuxième journée consécutive, plutôt clémente, j’ai choisi de partir à la découverte de Vitoria-Gasteiz, capitale de l’Alava et du Pays Basque espagnol. Plus petite que les trois autres (Pampelune, San Sebastián & Bilbao), la ville est entourée de grands parcs naturels. C’est d’ailleurs en arrivant à proximité de la ville que j’ai remarqué, pour la première fois de mon séjour, de magnifiques couleurs automnales sur les arbres depuis la voie rapide (impossible donc de m’arrêter sur le bas-côté pour réaliser des photos). Je m’étais d’ailleurs noté (pour une prochaine fois) de belles randonnées à faire dans les parcs naturels de Gorbeia, Urkiola, Aizkorri-Aratz, Aralar & Izki.

Vitoria-Gasteiz comprend elle-même de nombreux petits jardins publics disposés tout autour du Casco Viejo. Idéal pour flâner l’été quand il fait chaud. Mais comme nous étions à la fin de l’automne et que les températures n’étaient plus aussi estivales qu’au début de mon séjour, je me suis donc principalement concentré sur la découverte de la vieille ville et sur le circuit des fresques que j’ai trouvé lors de mes recherches pour cette virée alavesque. Cet Itinerario Muralistico de Vitoria-Gasteiz (IMVG) est un outil d’expression publique et communautaire démarré en 2007 et qui crée, chaque été, une ou plusieurs peintures murales à grande échelle sur les façades de la ville. J’ai donc décidé d’intégrer certaines de ces fresques dans mon parcours de la journée.

 

– Ballade dans Vitoria-Gasteiz : Casco Viejo, Parques y Paseo de la Senda –

Comme à chacune de mes sorties, j’ai prévu de faire une boucle dans la ville. Je viens de stationner ma voiture du côté de l’Artium et je me rends à l’office de tourisme pour récupérer une carte de Vitoria. La ville est plutôt vallonée et je remarque, par endroit, des ascenceurs et des escalators (en plus des escaliers) pour faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite entre la partie haute et la partie basse de la vieille ville. Pour l’instant, je contourne la partie haute et j’arrive au niveau des fameux « Arquillos » , ces petites arches situées à deux pas de la Plaza España, où se trouve l’office de tourisme.

 

 

Quelques mètres plus loin, j’arrive à la Plaza España. C’est une place carrée typique de l’architecture néoclassique espagnole des XVIIIe et XIXè siècles. On retrouve ce type de place dans beaucoup de grandes villes, comme à Bilbao, par exemple. Malheureusement, ce jour-là, il y a plusieurs voitures de polices sur la place (manifestation pour l’indépendance du Pays Basque ?), m’empêchant de réaliser les photos que je souhaite. Je décide alors d’aller à la Fueros Plaza, à quelques mètres de là, mais celle-ci est en travaux. Décidément, cette virée ne commence pas de la meilleure des manières…

 

 

Je décide alors de remonter au niveau de Los Arquillos pour emprunter les escaliers qui vont me mener dans la partie haute de la vieille ville. J’ai ainsi une belle vue sur les toits de la nouvelle cathédrale Sainte-Marie Immaculée (construite au XXe siècle, dans la partie basse de Vitoria) et, en me retournant, sur le clocher de la vieille cathédrale Santa María (construite au XIIIe siècle, dans la partie haute). Je découvre aussi les premières fresques « sauvages » (mais plutôt bien réalisées) sur un bâtiment en brique de la Plaza Etxauri. J’emprunte ensuite de jolies ruelles colorées de ce Casco Viejo…

 

 

… et je me retrouve rapidement dans une rue qui redescend vers le musée Artium et où les bâtiments ont été recouverts de très jolies fresques. Tout en bas, près du musée, je découvre alors ma première fresque « officielle » de l’IMVG (les fresques de cet itinéraire ont un # inscrit devant le nom de l’oeuvre lorsque vous survolez la photo). Ce sont dans ces quelques petites ruelles que je vais prendre conscience de l’importance de cet IMVG et des différents festivals de rue (comme le Maldanbera Fest) à Vitoria-Gasteiz. Les fresques semblent être plutôt bien respectées et il y a peu de dégradations en général.

 

 

Après quelques détours pour trouver d’autres fresque de l’IMVG, j’arrive au pied de la cathdérale Santa María. Elle aussi est malheureusement en travaux ce jour-là. Je décide donc de la contourner et je passe peu après cela à côte de la Torre de Anda pour me retrouver finalement sur la Plaza de la Brullería, face à la Casa Maturana-Verástegui (bâtiment médiéval abritant aujourd’hui un bar-restaurant). Je continue ensuite ma ballade dans les petites ruelles colorées de la vieille ville, toujours à la recherche de graffitis et de fresques sur les bâtiments, ces petits trésors officiels et officieux de Vitoria.

 

 

À un moment, alors que j’essaye de me repérer sur le plan pour partir à la recherche de la prochaine fresque, je remarque que je me trouve juste à côté d’un petit jardin public. Je décide alors de m’y rendre et je découvre de très jolis arbres dont les feuilles se sont, pour certaines, parées de multiples couleurs automnales. Je prends quelques minutes pour faire le tour de ce petit parc afin de capturer la végétation et les perspectives offertes par la promenade qui la traverse (et dont le milieu est constitué de fontaines et de briques), puis je repars dans le Casco Viejo pour continuer ma boucle.

 

 

Depuis l’Errementari Kalea, il est très facile d’accéder à de nouvelles fresques et notamment à mon dyptique préféré intitulé « Eskuz Esku » . Cette fresque créée sur deux immeubles reprend les codes de la BD et des Comics. Elle est très colorée, très vivante et comprend même une partie en mosaïque, en bas du bâtiment de droite. Non loin de là, un peu plus haut sur Las Carnicerias Kantoia, se trouve une fresque très poétique et dont les couleurs sont plus douces : La Luz de la Esperanza. Il y a encore des fresques à découvrir dans d’autres quartiers, mais aujourd’hui, ce seront les dernières pour moi.

 

 

Je redescends les escaliers de Las Carnicerias Kantoia pour reprendre l’Errementari Kalea et arriver sur la place centrale de Vitoria-Gasteiz (son nom y est même marqué en grosses lettres végétales) : la Plaza Virgen Blanca. Entourée de maisons blanches, ce principal lieu de rencontre de la ville a subit au cours des siècles de nombreuses modifications. Elle n’est d’ailleurs devenue 100% piétonne (perdant au passage ces petits espaces verts) qu’en 2007 et, aujourd’hui, elle est surtout un lieu de passage entre la vieille ville et l’Ensanche (l’extension). Je ne m’y attarde pas et me rends dans le parc Florida, non loin de là.

 

 

En arrivant dans le Parque Florida, je découvre que celui-ci est également en travaux (décidément !). Pas grave, je passe devant la nouvelle cathédrale, photographie quelques jolis arbres et j’arrive devant le kiosque qui doit accueillir de nombreuses manifestations, notamment durant le festival de jazz qui a lieu chaque année au mois de juillet. D’ailleurs, à quelques mètres du kiosque se trouve une statue représentant le trompettiste et compositeur Wynton Marsalis, ainsi qu’un banc dont les noms qui y sont gravés correspondent aux noms des artistes qui ont déjà participé au Vitoria-Gasteiz Jazz Festival.

 

 

Il me reste encore un peu de temps avant la fin de journée. Je décide donc d’emprunter le Paseo de la Senda, puis la Fray Francisco de Vitoria Ibilbidea et enfin la Cervantes Ibilbidea. Ces voies piétonnes bordées d’arbres aux magnifiques couleurs dorées me permettent d’admirer les plus belles villas de l’Ensanche (dans l’une d’elles se trouve d’ailleurs le musée des Beaux-Arts). Mais je commence à sentir dans mon corps que la sortie de la veille à Bilbao a été très dense. Mes pas se font plus lourds à chaque kilomètre parcouru et je fais demi-tour au niveau du stade du Deportivo Alaves (stade découvert par hasard).

 

 

Je récupère ma voiture après plus de 10km de marche. Ma petite sortie dans les rues de Vitoria-Gasteiz est terminée. J’en ai pris plein les yeux avec toutes ces magnifiques fresques et je reviendrai volontiers découvrir les petits parcs dans la ville (en espérant que les travaux seront finis d’ici là), profiter du festival de jazz en juillet et, surtout, découvrir quelques autres lieux d’intérêt à proximité. Ce sera alors l’occasion de réaliser de belles randonnées dans les grands parcs naturels, de faire un petit tour dans la vallée salée de Salinas de Anana et d’effectuer une virée dans les vignobles de la Rioja.

 

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