3

3 ANS ! Cela faisait plus de trois ans que je n’avais pas fait une sortie photo dans la nature rien que pour moi, hors commande (donc sans but de revendre certaines des photographies réalisées à un client). La dernière fois, c’était en août 2019, sur la côte des légendes. Entre temps, la Covid est venue chambouler nos vies, mettant ainsi un fort coup de frein à mon activité de photographe social et repoussant certains de mes projets de vie, dont mon séjour au Pays Basque. Prévu initialement au printemps 2020 (sous une autre forme), c’est seulement cet automne que j’ai pu me rendre dans cette magnifique région. Et je pense que je n’ai pas besoin de vous dire à quel point j’avais hâte de partir à la découverte de ses grands espaces, sur la côte et dans les montagnes.

Pour ma toute première sortie dans le Pays Basque, j’ai décidé de suivre le chemin de randonnée des sources de la Bidouze, situées dans la forêt des Arbailles. Avec les fortes chaleurs encore présentes en cette mi-octobre (plus de 30°C au thermomètre), je souhaitais pouvoir profiter d’un peu de fraicheur pour cette première randonnée entreprise depuis plusieurs années. Cette marche au milieu des arbres allait alors me permettre de pouvoir juger de ma forme physique et ainsi de savoir quels types de randonnées j’allais pouvoir prévoir pour la suite de mon séjour. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces dernières années de sédentarité se sont fait ressentir dès la première montée un peu abrupte : coeur qui s’emballe, jambes qui flageollent…

 

– Rando #01 : Les Sources de la Bidouze –

[Circuit n°46 du livre « Le Guide Rando – Pays Basque » par Michel Record Casenave]

Les trois premiers kilomètres de cette randonnée se font sur un chemin carrossé, au milieu des champs et des arbres. La douceur ambiante ce matin-là me permet d’avancer tranquillement sur le sentier. Il n’y a rien de « transcendant » à admirer sur cette portion, mais je sens qu’il me faut retrouver certains automatismes. Car, si je n’ai rien perdu de ma capacité de contemplation ces dernières années sur les petits détails que m’offre la nature (et qui, parfois, m’arrêtent de bonheur), je n’ai plus forcément le réflexe de sortir mon appareil photo et de déclencher aussi souvent qu’avant…

 

 

Au bout de cette première portion en faux plat montant, on passe un pont en ciment qui surplombe la Bidouze et c’est à partir de là que les affaires se gâtent, que le chemin commence à s’élever sérieusement. Au bout de seulement quelques mètres sur ce sentier montagneux, je sais que le reste de la randonnée sera difficile (heureusement que j’étais au frais, à l’abri du soleil !). La montée est ainsi devenue encore plus dure lorsqu’au fur et à mesure de mes pas, ma respiration s’est faite de plus en plus rapide, mon souffle de plus en plus court et les muscles de mes jambes de plus en plus raides.

 

 

Fort heureusement, une première halte à mi-montée me permet de reprendre (un peu) mon souffle et (beaucoup) mes esprits. Une petite cascade se fait entendre en contrebas du sentier et un petit chemin me permet, en seulement quelques pas, de me retrouver en face d’elle. Pour la première fois depuis fort longtemps, j’ai à nouveau pris du plaisir à déplier mon trépied (de chez Genesis Gear) et d’installer mes filtres (polarisant et ND64, de chez NiSi Filters) sur mon 16-35mm (série L II, de chez Canon) pour réaliser une petite série de photos en pose longue de ce magnifique endroit.

 

 

Le reste de la montée s’avère tout aussi difficile que le début et m’amène jusqu’à l’entrée de la grotte où se situe l’une des sources de la Bidouze. La fin de l’ascension se fait pas après pas, au mental, car les jambes sont raides depuis plusieurs minutes. Je prends alors le temps de reprendre mon souffle, de faire le tour de la grotte et de savourer la réussite de ce premier objectif que je m’étais fixé avant d’entamer la descente, plus rapide mais tout aussi délicate que la montée (il faut alors faire attention à ne pas se tordre la cheville sur les nombreuses pierres qui aident à l’ascension).

 

 

Revenu au parking une fois la descente terminée (les trois derniers kilomètres sur le chemin carrossé m’ont paru interminables, le vent chaud s’engouffrant entre les arbres et mes jambes ne voulant plus avancer), je suis content d’être venu à bout de cette boucle de près de 10 bornes avec 370m de montée (et donc autant de descente) pour ma reprise. Classée niveau 2 (sur 4) dans mon guide de rando, elle sera un bon étalon pour la suite… Pareil pour les photos.

 

La Rencontre du Jour

Au milieu du chemin carrossé, un véhicule me dépasse et s’arrête quelques mètres plus loin. Entendant des cloches dans les environs, je me doute qu’il s’agit d’un éleveur qui vient voir ses bêtes. Arrivé à sa hauteur, je lui dis bonjour et continue mon chemin (une barrière d’enclos étant à notre niveau, je pensais qu’il allait dans ce champs). Mais, après quelques mètres, j’entends ses pas derrière mois et me retourne donc pour mieux le voir et entamer la discussion. Nous avons alors échangé sur nos vies respectives, nos métiers, les animaux, la région, etc… Au final, ce sympathique berger m’aura accompagné sur le chemin pendant une bonne demi-heure et montré un chemin alternatif au sentier balisé avant d’aller rendre visite à ses brebis (qu’il avait redescendu des hauteurs 15 jours auparavant et qui avaient tendance à vouloir s’échapper de l’enclos pour retrouver les hauteurs). Une belle rencontre, et pas la dernière de ce séjour…

Si l'une des photos ci-dessus vous intéresse, passez la souris sur la photo et le numéro de celle-ci s'affichera (si un bandeau de couleur jaune/orange s'affiche vous pouvez avoir accès à l'histoire de la photo en cliquant sur celle-ci). Notez le numéro et cliquez sur le bouton ci-dessous pour commander un tirage d'art.

COMMANDEZ VOTRE TIRAGE
COMMENTAIRES
Votre Commentaire

CLOSE MENU