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Après mes deux premières randonnées à l’abri de la chaleur (Les Sources de la Bidouze & La Cascade de Xorroxin) et où j’ai pu juger de mes capacités physiques actuelles, je me suis attaqué à ma première sortie en montagne. J’avais, à mon arrivée au Pays Basque, fait une liste des randos qui offraient un beau point de vue sur les montagnes basques. Et la boucle du Pic des Escaliers, randonnée notée 2/4 en difficulté et qui offre une vue sur le pic d’Orhy (le mont le plus haut du Pays Basque français, et le seul à dépasser les 2000m d’altitude), me semblait parfaitement convenir pour cette première.

Les températures maximales annoncées étaient de 22°C ce jour-là (contre 30°C à mon arrivée). Un temps un peu plus doux en cette fin de semaine qui était bienvenu pour gravir les 500m de dénivelés positifs (avec un sac de près de 12kg sur le dos) qui m’attendaient sur cette sortie. Clairement, le but de cette journée pour moi était de sortir de ma zone de confort, de me dépasser, tout en profitant un maximum de ces lieux que je découvrais pour la toute première fois (lors de mes précédentes venues dans le Pays Basque, je ne m’étais jamais aventuré plus loin dans les terres que Saint-Jean-Pied-de-Port).

 

– Rando #03 : Le Pic des Escaliers –

[Circuit n°2898370 disponible sur l’application et le site visorando.com]

Le début de ma journée commence par un peu de route. Le GPS m’indique qu’il va me falloir environ 45 minutes pour accéder au départ du circuit de randonnée qui se fait au niveau des chalets d’Iraty. À peine sortie de la 2e ville sur le parcours (Ahaxe-Alciette-Bascassan), je m’arrête sur le bas-côté pour prendre en photo le spectacle qui s’offre à moi avec cette lumière matinale qui rase les sommets des premières montagnes. Et avec les nuages présents dans le ciel, cela offre des contrastes magiques, surtout sur les collines bien vertes qui m’indiquent l’entrée du chemin que je vais bientôt emprunter.

 

 

S’en suivent ensuite encore d’autres arrêts (sur les bords de la route et quand c’est possible) dans les montées des cols d’Haritzcurutche et de Burdincurutcheta, pour immortaliser, entre autres, les vues sur le pic d’Irau et le pic de Behorleguy. Il y aura même un petit arrêt au sommet du premier col pour laisser passer un troupeau de brebis qui se déplace sur la route (probablement pour aller rejoindre l’un de leurs enclos hivernaux). Je dois dire que ces premiers paysages qui s’offrent à moi me réjouissent grandement et me laissent espérer des vues tout aussi belles pendant la randonnée.

 

 

Au final, avec tous ces arrêts, il m’aura fallu un peu plus d’une heure pour accéder au circuit de randonnée, dont le départ se fait niveau des chalets d’Iraty (pas à l’accueil, mais un peu plus loin, près du restaurant). Après une première descente assez raide, rendue périlleuse par les feuilles mortes sur le sol, j’entame la première montée, sans aucun doute la plus longue et la plus dure de la boucle. Au bout de quelques mètres, je souffle comme un boeuf, mes cuisses brûlent et je commence alors à râler contre tout et tout le monde. Mais au bout de quelques minutes, quel spectacle !

 

 

Le pic d’Orhy à la tête dans les nuages mais ceux-ci dansent dans le ciel, laissant tantôt passer la lumière, tantôt la bloquant, ce qui change à chaque instant les paysages qui s’offrent à moi. Mon humeur se fait alors plus légère et moi aussi je commence à danser, et même à chanter. Mon corps souffre mais mon esprit s’est totalement ouvert à la beauté des scènes qui se déroulent devant mes yeux. Je continue alors la montée du pic des Escaliers, non sans m’arrêter régulièrement pour capturer cette magnifique nature et les scènes majestueuses qu’elle m’offre.

 

 

Enfin, j’arrive au sommet du pic des Escaliers. Ma première victoire de la journée. Il y a beaucoup de vent et je dois faire attention à mon matériel photo quand je change d’objectif pour capturer le panorama à 360° qui s’offre à moi (le sac photo, bien qu’encore lesté de près de 8kg de matériel non sorti, se soulève et manque de se renverser plusieurs fois). En partant du sud et en faisant le tour dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, j’ai ainsi une belle vue sur le pic d’Orhy, le port de Larrau, la Haute-Soule, les Arbailles, l’Arthanolatze, la forêt d’Iraty et le pic de Bizkarze.

 

 

Après quelques pas de danse et quelques minutes de contemplation, je reprends mon chemin en direction de l’Arthanolatze, le point culminant de cette randonnée. La montée me rappelle que mon corps n’est plus celui que j’avais à 20 ans mais elle me semble plus facile du fait de la bouffée de bonheur que je continue d’emmagasiner sur cette boucle. Je retrouve du plaisir à faire des photos pour moi, je retrouve quelques réflexes de capturer des petits détails et, même du coin des yeux, il me parait plus facile de capter les changements de lumières sur les versants et les sommets des montagnes.

 

 

Je ne reste pas très longtemps en haut de l’Arthanolatze car le vent se fait de plus en plus violent, mais je prends quant même le temps de capturer une dernière fois le pic des Escaliers et la Haute-Soule, ainsi que le premier point de vue de la randonnée sur la Basse-Navarre. J’entame alors la descente qui me mènera dans la forêt d’Iraty pour rejoindre le parking. (si vous êtes curieux, vous remarquerez que j’ai pris le circuit de randonnée à l’envers et je suis très heureux de ce choix car la descente du pic des Escaliers par le chemin que j’ai emprunté pour monter aurait été très dangereuse avec ce vent).

 

 

De retour à la voiture, je décide de pousser jusqu’au col voisin d’Orgambidesca pour avoir une plus belle vue sur le pic d’Orhy (qui a gardé sa tête dans les nuages) avant de reprendre le chemin du retour pour rentrer au studio que j’ai loué près de Saint-Jean-Pied-de-Port. Et, bien sûr, que serait une route en montagne sans ses nombreux arrêts sur le bas-côté pour capturer les paysages (et les scènes) que je peux apercevoir depuis la voiture : le pic de Béhorleguy, le pic d’Irau et même quelques chevaux en liberté dans la descente du col d’Haritzcurutche…

 

 

La Rencontre du Jour

Alors que je venais de terminer ma randonnée, j’ai décidé de pousser ma curiosité jusqu’au col d’Orgambidesca pour réaliser quelques dernières photos du pic d’Orhy. Je me gare alors à proximité du col et aperçois sur celui-ci un groupe de personnes assises sur des fauteuils pliants, toutes équipées de jumelles et/ou de longues vues. Je réalise les photos que j’ai en tête et me rapproche de ces personnes pour leur demander confirmation de leur présence ici. L’une de ces personnes me répond qu’ils font partie de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) et qu’effectivement ils font un comptage des oiseaux migrateurs même si avec le fort vent qui subsiste ces derniers jours, ils n’en voient malheureusement pas beaucoup dans le ciel. Après des échanges intéressants sur les types de rapaces présents dans le coin, je les laisse se concentrer sur le comptage en leur souhaitant bon courage avec ce vent qui fait s’envoler leurs fauteuils dès que l’une d’elle se lève…

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