Virée / Le Lac de Bious-Artigues
30 janvier 2023 /

Le Lac de Bious-Artigues - Octobre 2022

L

Le dernier dimanche d’octobre, je suis allé rendre une visite à ma famille qui réside dans le Béarn, à deux pas de la vallée d’Ossau. C’était ma première visite depuis que mon oncle et ma tante avaient déménagé dans le coin il y a maintenant plusieurs années, et également mon tout premier passage dans le Béarn. C’était aussi pour moi l’occasion de prévoir une petite randonnée dans les montagnes béarnaises puisque, lors de mes recherches sur les randonnées à faire dans l’Ouest des Pyrénées, nombres de celles situées dans le Béarn me laissaient espérer pouvoir réaliser de belles photos de nature et de paysages. D’autant plus que, lorsque j’ai prévu cette visite chez mon oncle et ma tante, la météo prévoyait un beau temps le lundi. C’était donc parfait pour faire un petit circuit autour des lacs d’Ayous, au départ du lac de Bious-Artigues, pour une vue idéale sur le Pic du Midi d’Ossau.

Malheureusement, les prévisions météo n’ont pas évolué dans le bon sens et se sont bien dégradées les derniers jours avant ma venue. Et après avoir échangé le dimanche avec mon cousin et sa femme, bien plus expérimentés que moi dans le domaine de la rando en montagne, il m’a fallu me rendre à l’évidence que la difficulté de la sortie, combinée aux forts vents (près de 90km/h) et aux averses finalement annoncées ne me permettraient pas de réaliser cette randonnée en toute sécurité le lundi. Malgré tout, de belles éclaircies étant prévues le matin, j’ai tout de même décidé de profiter de ma présence dans le coin et je suis allé faire quelques photographies au niveau du lac de Bious-Artigues avant de rentrer à Saint-Jean-Pied-de-Port. Le tour du lac se fait généralement en 1h, il m’en aura fallu pratiquement 3 au final pour photographier toutes les belles choses que j’ai vu.

 

– Rando #05 : Le Tour du Lac de Bious-Artigues –

[Dernière petite partie du circuit n°58698 disponible sur l’application et le site visorando.com]

En arrivant au lac de Bious-Artigues, je décide d’aller me garer sur le petit parking situé en haut, juste à côté du lac. Nous étions en semaine et en basse saison, donc j’ai pensé (à tort !) que je trouverais facilement une place. Finalement, j’ai eu beaucoup de chance de pouvoir trouver une place libre. Une fois équipé, je me rapproche du lac et découvre face à moi le Pic Gaziès, magnifique. En me retournant, je fais ensuite connaissance avec le majestueux Pic du Midi d’Ossau, puis je décide de redescendre légèrement la route empruntée quelques instants auparavant afin de retrouver un panorama qui m’avait interpellé. Je me retrouve alors avec une belle vue dégagée sur le Pic d’Auliou, le Pic Gaziès et le Pic Biscaou, à ma gauche, et le Pic de la Sagette, au fond.

 

 

Une fois que j’ai fini de contempler ce magnifique panorama, je remonte vers le lac et je fais le tour de l’immense mur en béton qui retient l’eau de ce côté-ci. Après quelques centaines de mètres, alors que j’ai quasiment fini de contourner cet assemblage de blocs de béton, je me trouve à nouveau devant une vue dégagée sur les pics précédemment cités, quelques mètres plus en hauteur et légèrement décalée car la perspective sur les montagnes du fond n’est pas tout à fait la même. En plus, la lumière a quelque peu changé en quelques minutes avec le passage de nuages entre le soleil et les reliefs. Je décide donc de réaliser d’autres photos, et de varier les cadrages pour essayer de retranscrire ce que je vois, ce que je ressens à ce moment-là.

 

 

Encore quelques mètres à parcourir et le contournement de la barrière en béton se termine. S’offre alors à moi une vue bien dégagé sur le lac, les arbres et le Pic du Midi d’Ossau. Je passe quelques secondes à observer et analyser le paysage qui se dresse devant moi. Une vieille souche attire mon regard. Elle se trouve juste en dessous de moi, quasiment à hauteur de l’eau dont le niveau me parait plutôt bas à la vue des rives dénudées. Pour autant, je ne me plains pas, cela me permet de réaliser des photos que je n’aurai probablement pas pu créer si le niveau du lac avait été plus haut (même légèrement). Je réalise donc quelques photos à cet endroit (en essayant par la même différentes techniques de prise de vue), puis je continue mon tour du lac.

 

 

Pendant quelques minutes, je continue de déambuler sur la même rive du lac. Je marche lentement et profite de chaque instant pour observer attentivement chaque détails de ces montagnes que je découvre et qui me paraissent bien différentes de celles que j’ai pu parcourir jusqu’ici au Pays Basque. J’arrive alors au niveau du barrage et, depuis celui-ci, j’ai la chance d’apercevoir une nouvelle fois le Pic de la Sagette et je tombe sous le charme des mystérieuses ondées nuageuses grises dans le ciel. Et si jusqu’ici je n’ai croisé que très peu de marcheurs/randonneurs, je découvre peu après, à la sortie d’une courbe, une petite « plage » sur laquelle des personnes sont en train de se ressourcer et de profiter également de ces lieux, de cette ambiance.

 

 

À droite de ce petit spot de détente, j’entends un petit ruisseau se déverser dans le lac. Au milieu des rochers et de la végétation, l’eau coule par petits filets et forme par endroits des cascades très photogéniques. Je fais le tour de cet endroit et alors que je me rapproche des bords du lac j’aperçois plusieurs souches (l’une au bord de l’eau et deux autres qui dépassent de l’eau) qui pourraient me servir pour réaliser des photos avec le Pic du Midi d’Ossau en arrière-plan. L’endroit est tellement beau et paisible que je passe plusieurs minutes à varier les compositions et les temps de pose. Quelle chance pour moi que le niveau du lac ne soit pas plus haut, car alors ces souches seraient sous l’eau et je n’aurai pas pu faire les photos suivantes.

 

 

Je vois arriver les premiers nuages gris au-dessus de ma tête. Ceux-ci viennent danser avec le sommet du Pic du Midi d’Ossau. Malgré cela, je décide de continuer mon chemin et de me laisser guider par mon intuition, par mon oeil. Parfois, des couleurs m’attirent et je quitte alors le chemin pour me rapprocher du lac. Parfois, je me laisse guider par le bruit d’un ruisseau qui se fait entendre quelques mètres au-dessus de moi. Et parfois, j’essaye de capter simplement la nature telle qu’elle se présente en cet automne quelque peu particulier (les arbres sont bien dégarnis par endroit et encore bien feuillus et bien verts à d’autres endroits). Enfin, j’arrive sur la rive qui fait face à celle par laquelle j’ai démarré ma randonnée. La vue est magnifique… sauf cet immense mur en béton.

 

 

À présent, il me faut contourner une petite anse et donc m’éloigner un peu des bords du lac. Sur le chemin, je remarque des panneaux qui m’indiquent qu’ici passent les chemins de randonnée vers les lacs d’Ayous et le refuge du même nom. Cela me donne vraiment envie de revenir plus tard pour faire cette randonnée initialement prévue pour ce séjour. Je commence à sentir que la boucle est bientôt terminée et c’est à ce moment que les premières gouttes de pluie se mettent à tomber. Pour autant, il ne pleut pas encore à verse donc je ne presse pas le pas et continue de photographier ce qui attire mon oeil, ce qui me procure une émotion, comme cette petite forêt sur la montagne d’en face, avec ses arbres aux multiples couleurs de l’automne.

 

 

Lorsque je relève les yeux vers le sommet du Pic du Midi d’Ossau, je remarque que le temps se fait de plus en plus menaçant. Les nuages, d’un gris de plus en plus foncé, semblent chargés d’eau et s’amoncèlent dans le ciel au-dessus du massif montagneux. Pour autant, je vais passer encore quelques minutes à proximité d’un énième petit ruisseau qui se jette en contrebas dans le lac. Ce ruisseau est plus grand et plus facilement accessible que les autres. Je peux donc plus aisément jouer avec le cours de l’eau, avec son débit, pour créer des petits tableaux. À chaque fois, je trouve cela fascinant de voir qu’en faisant simplement varier les temps de pose, je peux donner un sentiment plus ou moins présent de force/fureur ou de douceur/calme à la photographie.

 

 

Ça y est. J’arrive à la fin de ce petit tour. La pluie s’intensifie et les gouttes commencent à tomber plus régulièrement. Je passe à côté des deux petites maisons que je voyais au début de la randonnée depuis l’autre rive. Finalement, j’arrive au petit parking (avec toujours cette magnifique vue sur le Pic Gaziès) et je prends le temps de me poser et d’apprécier cette matinée avant de repartir. Le tour de ce lac artificiel a été un vrai bonheur. Et même si ce jour-là les conditions météo ne m’ont pas permis d’apprécier son surnom de miroir de l’Ossau, il m’a paru être une parfaite entrée (et/ou un parfait dessert suivant comment on l’envisage) pour découvrir les lacs qui se trouvent juste au-dessus de celui-ci : le lac Roumassot, le lac du Miey, le lac Gentau et le lac Berseau.

 

 

Si l'une des photos ci-dessus vous intéresse, passez la souris sur la photo et le numéro de celle-ci s'affichera (si un bandeau de couleur jaune/orange s'affiche vous pouvez avoir accès à l'histoire de la photo en cliquant sur celle-ci). Notez le numéro et cliquez sur le bouton ci-dessous pour commander un tirage d'art.

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