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Ma journée dans Bilbao touche à sa fin. Après la découverte de la vieille ville le matin, puis de la partie plus moderne en début d’après-midi, je termine ma boucle dans cette très jolie ville basque. Ce sera, je pense, la partie la moins intéressante d’un point de vue photographique. Mais pas d’un point de vue culturel et historique. En effet, cette dernière partie de ma ballade doit m’amener du stade San Mamés (pour un ancien footballeur comme moi, ce stade a une signification particulière) jusqu’au centre moderne d’Azkuna (conçu par Philippe Starck), en passant par la place Moyúa et les grandes avenues de l’Ensanche (littéralement, l’extension), un quartier créé au XIXe siècle et constitué de très beaux bâtiments de style art nouveau.

Il est vrai que j’ai une très grande préférence pour la nature et les grands espaces, là où l’homme n’a pas encore (trop) mis sa patte. Mais, parfois, j’aime également à déambuler dans les villes et me laisser surprendre par de belles lignes, de belles couleurs, des lumières et/ou des petites choses insolites. J’y reste alors moins longtemps en admiration, du fait des pollutions sonores et visuelles, mais je me surprends parfois à vouloir y revenir de temps à autre. Mes plus beaux exemples étaient jusque là : Paris, Séville, Istanbul, Rome ou encore Londres. Mais je crois que Bilbao va devenir un nouveau point de pélerinage pour moi (si j’arrive à m’installer plus durablement au Pays Basque), avec le Casco Viejo, le Mont Artxanda, le Guggenheim, etc.

 

– Bilbao, Part. III : el Ensanche, de San Mamés à Azkuna –

À la sortie de mon tour du Musée Guggenheim, je décide de revenir sur les quais du Nervión pour aller en direction du stade San Mamés que je souhaitais absolument voir. Mais avant d’arriver, il me reste encore quelques centaines de mètres à parcourir le long du fleuve et autant de photos à réaliser : université de Deusto, mouettes en pause sur la balustrade, pont Deustuko, statue du tigre, grafitti insolite, sculptures et bassin du centre des congrès Euskalduna. Un palais divisé en deux parties (béton et métal), très graphique, mais la lumière du jour ne lui rend malheureusement pas justice.

 

 

Plus loin en aval, après être passé sous le pont Euskalduna, j’arrive au niveau des cales de Bilbao. Une très grande et splendide grue rouge (qui n’est pas sans me rappeler les grues Titan de Nantes), nommée Carola, se dresse au milieu du quai Ramón de la Sota, où le voilier-école Atyla est venu passer l’hiver, à l’abri des tempêtes. À ce niveau de la ville se trouve également le musée maritime et, dans l’une des cales, une association a décidé de retaper de vieux bateaux typiques de la région en utilisant les méthodes de construction d’antan. Enfin, j’aperçois au-dessus de moi, le stade San Mamés

 

 

Ça y est, l’ancien footballeur en moi est heureux. Je me trouve devant le stade de San Mamès (le nouveau, construit à cheval sur l’ancien au début des années 2010), également connu sous le nom de Cathédrale du football (l’ambiance dans le stade est connue et reconnue dans toute l’Europe, et même plus). Le stade est fermé mais, en faisant le tour, j’aperçois l’intérieur à travers les petits trous dans les grilles. Tout est rouge et blanc, c’est magnifique ! Je sais maintenant que j’y reviendrai un jour en tant que spectateur. La vue depuis le parvis est très jolie aussi, tout comme le petit parc d’à côté.

 

 

Après avoir fait le tour du stade San Mamés, je me rends dans le parc Casilda Iturrizar. Dans ce jardin public, l’un des plus grand de Bilbao, je découvre une très belle pergola (je l’imagine alors haute en couleurs à la fin du printemps, avec toutes les jolies fleurs plantées autour), avec sa fontaine et ses jets d’eau. Plus loin dans le parc, il y a un petit étang avec un paon, des canards et des oiseaux, mais également un énorme jet d’eau que j’avais pu apercevoir à travers les arbres depuis la pergola. Bien que l’automne ne soit pas très coloré cette année, j’arrive tout de même à trouver quelques touches de couleurs dans la flore.

 

 

Je ressors du parc au niveau de la Gran Vía (les Champs Elysées de Bilbao) et me retrouve en quelques instants sur la place Moyúa, place centrale de l’Ensanche. Cette place est entourée de magnifiques bâtiments aux styles architecturaux très différents. Comme par exemple le Palais Chávarri, construit à la fin du XIXe siècle et inspiré par la renaissance flamande, où aucune fenêtre n’est semblable à une autre. La place Moyúa est constituée de parterres de fleurs, de chemins pavés et d’une fontaine. Et, à quelques mètres de là, on peut même apercevoir le Musée Guggenheim au bout d’une rue.

 

 

Non loin de la place Moyúa se trouve l’Azkuna Zentroa. Anciens entrepôts de vins, 3 bâtiments ont été réunis et transformés par Philippe Starck pour en faire un centre d’art contemporain et de loisirs de + de 43000 m2. À l’intérieur de cet espace, on y retrouve un auditorium, des salles d’exposition, des espaces polyvalents, des salles de cinéma, un centre sportif, des restaurants, une bibliothèque, etc. Mais, ce qui a principalement retenu mon attention, ce sont les nombreuses oeuvres artistiques et notamment les 43 colonnes (toutes différentes !) créées par le scénographe italien Lorenzo Baraldi.

 

 

À ma sortie du centre Azkuna, j’avais terminé ma checklist des lieux que je souhaitais découvrir pour cette première visite à Bilbao. Mais, avant de revenir à ma voiture, j’ai choisi de continuer à déambuler un petit peu dans l’Ensanche pour admirer l’architecture des bâtiments. Je me suis donc laissé porter par mes pas afin de trouver des immeubles qui sortaient un petit peu de lot. Et j’ai été gâté puisqu’entre les façades vitrées de l’Eusko Jaurlaritza et la façade moderniste aux influences orientales du Teatro Campos Eliseos Antzokia, j’ai pu voir un large panel de différentes influences architecturales.

 

 

Et voilà, ma visite de Bilbao est terminée. J’en ai pris plein la vue tout au long de ces 18 kilomètres à pied dans la capitale de la Biscaye. J’ai bien mal aux jambes et je suis heureux d’avoir été charmé par les « Siete Calles« , séduit par la vue depuis le Mont Artxanda, enchanté par le Musée Guggenheim, troublé par le stade San Mamés et attiré par les architectures de l’Ensanche. Demain, j’ai prévu une autre visite dans l’une des grandes villes du Pays Basque espagnol. Je reprends donc la route avant la nuit afin de rentrer tranquillement à mon logement pour une bonne nuit de sommeil.

 

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